Graffiti Art numéro 24

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1863. Manet présente Le Déjeuner sur l’herbe au Salon des Refusés. Scandale ! Au-delà de la nudité de ses personnages, c’est le « léger » décalage qui réside dans l’œuvre qui déclenche une réaction – quelle qu’elle soit – chez le spectateur. Ce serait bien là un des ingrédients principaux d’une œuvre d’art réussie et la bonne graine de l’art moderne.

S’il est rare de rire à gorge déployée devant une œuvre, c’est ce petit décalage, souvent lié à la notion de détournement, qui invite le sourire à s’esquisser sur nos lèvres. En 2015, la nudité ne fait plus scandale… quoi que… Il faudrait lire nos pages sur les scandales et polémiques de 2014 pour s’en assurer…

On dit bien qu’il vaut mieux en rire que d’en pleurer, et, en effet, le dossier que nous présentons dans ce numéro nous montre à quel point le rire et l’art sont essentiels et salvateurs dans leur combinaison. Et la fusillade de Charlie Hebdo qui a lieu au moment-même où nous écrivons ces lignes nous engage à le penser d’autant plus. Moquerie, satire, caricature, humour noir…

Oui, nous aimons rire des autres, même s’il vaudrait peut-être mieux parfois rire un peu plus de nous-mêmes pour avoir le recul nécessaire. Dans nos sociétés déstabilisées, c’est l’art – et la liberté d’expression – reste notre pilier. Sans rire ! Les artistes sont nos figures de proue, ils s’appellent dans ce numéro Baptiste DebombourgSickboyDem189Hell’O Monsters et Jan Kaláb. Merci à vous, les artistes !